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Léandre Lainé, métis, fils de Jean-François Lainé de la tribu des Melsalabanlettes, naquit en 1856 dans une réserve indienne de Bécancour. Très jeune, Léandre accompagne son père dans ses randonnées de chasse dans les belles forêts des Bois-Francs. Très tôt, la pêche, la chasse et le trappage n'ont plus de secret pour lui. Jean-François et son fils Léandre parlent la langue indienne, le français et l'anglais. De retour de leurs excursions de chasse, ils traversent aux Trois-Rivières, leur canot chargé de peaux de fourrure qu'ils vont vendre aux anglais et ceux-ci en font le commerce.

Léandre devient orphelin de père à l'âge de 15 ans. Il continue chaque hiver à se rendre à la rivière du 16ième rang en compagnie de ses amis indiens.

En 1889, il épouse, à la réserve, Zéphirine Blanchet, de race blanche. Léandre garde un attachement tout particulier pour cet endroit où tant de fois il est venu faire le trappage en compagnie de son père. Il raconte à sa jeune épouse la beauté de la nature, de cette forêt qui est remplie de gibier et la belle rivière où abonde le castor. Il l'assure que si elle veut bien le suivre, il fera le nécessaire pour leur établissement et qu'il saura la faire vivre convenablement. Fascinée par les récits de son mari en qui elle a entière confiance, elle accepte de quitter Bécancour, leur village natal, pour venir vivre définitivement à la Rivière Sauvage, affrontant les sacrifices et l'isolement associés à l'ouverture de route nouvelle colonie.

La même année de leur établissement, Louis Légaré, fils de Joseph, et son épouse Marie Richer, également originaires de Bécancour, deviennent leurs voisins. Ces deux familles furent les pionniers de la Rivière Sauvage.