Vous êtes ici

Un peu partout des entrepreneurs ouvrent des chantiers. Ces derniers alimentent la cour à bois des Goodhue à Bulstrode Station ainsi que leur moulin à scie dans le 2ième rang. Ces coupes de bois se retrouvent dans presque tous les rangs formant aujourd'hui la municipalité de Ste-Anne-du-Sault.

Narcisse Babineau, résidant dans le 6e rang à Bulstrode Station, fut un entrepreneur et un commerçant de bois important vers les mêmes années (1880).

C'est en venant travailler l'hiver dans ces chantiers que des jeunes gens eurent le goût de venir s'établir comme colons et devinrent des pionniers de Ste-Anne-du-Sault.

Citons par exemple:

Philippe Bergeron alors âgé de 17 ans accompagné de ses frères Sévéri et Alfred qui viennent à pieds de St-Grégoire et s'engagent pour un "jobber" du nom de Milot. Celui-ci fait chantier dans le 4e rang de Bulstrode, du côté ouest de la route Hodges. Au printemps, les frères Bergeron retournent à St-Grégoire aider leur père aux travaux des champs. Ils reviennent à l'automne et travaillent tout l'hiver au même chantier. Après quelques années, en âge de se marier, les trois frères s'achètent un lot, y construisent leur maison à l'endroit où ils avaient bûché les années précédentes et deviennent ainsi pionnier de ce rang.

Il en fut de même pour Wilfrid Marcotte qui, à l'àge de 16 ans, est venu s'engager pour le (jobber) du nom de Brassard. La coupe de bois de ce jobber se faisait aussi dans le 4e rang mais à l'est de la route Hodges. Après son mariage, Wilfrid Marcotte vient s'établir sur cette terre.

Vers la même époque, les Plourde, les Bourassa et les Lamy viennent s'installer sur des terres du même rang.

Ces familles comptent de nombreux descendants dont plusieurs vivent encore dans notre paroisse.